Clark Rockefeller, qui défraya la chronique nord-américaine, est condamné à la perpétuité en août 2013. En fait, cet homme est un imposteur. Né en 1961 en Allemagne, débarquant aux États-Unis dans les années 1980, il prend successivement différentes identités, s'inventant un passé, des expériences professionnelles et des aventures exceptionnelles, copiant d'autres destinées ou s'inspirant de livres ou de films. En 2008, il kidnappe sa propre fille, ce qui précipite la découverte de son imposture. La police met au jour sa fausse identité et son parcours, et l'accuse d'avoir assassiné un jeune Californien en 1985. Walter Kirn, jeune journaliste et écrivain, fait la connaissance de Clark en 1998, alors qu'il se fait passer pour un banquier excentrique et amateur d'art contemporain, sous le nom avantageux de Rockefeller. Attiré par sa personnalité, l'auteur se lie avec lui. Tout en racontant les péripéties du procès, il décrit en détail leur relation, essayant de comprendre pourquoi et comment il a pu se laisser berner. Il se livre à une autocritique autant qu'à une critique de la société américaine de l'époque, où se mêlent envie, corruption, spéculation, ambition et désillusion. On a du mal à se passionner pour cette longue histoire naïve. (source : les-notes.fr)