Serplex utilise le GHB, dit « drogue du violeur ». Il a un mode opératoire qui lui est propre : il suit ses victimes dans la rue, les pique et abuse d’elles. Mais il préfère de loin les terroriser. Pendant des années il envoie des messages de menace d’une précision glaçante à certaines avant de passer à l’acte. Tout juste nommée, la capitaine Margot Tréabol intègre la « brigade du viol » pour qui le pervers reste insaisissable. La cellule judiciaire où est admise la jeune femme a connu un drame dévastateur quelques années plus tôt. Ce récit ayant rencontré du succès, l’auteur (L’empathie, les Notes février 2019) prend le risque de donner à sa nouvelle intrigue le statut de tome 2. Un parti-pris à double tranchant. Elaboré par un cerveau malade se jouant de l’enquête menée par un groupe de policiers spécialisés, dont une femme, ce scénario comme le précédent est porteur. Le sexe et la personnalité de la policière vont compter une fois encore pour beaucoup dans l’histoire et la sensibilité des lecteurs. Mais malgré une habileté incontestable dans certains dialogues, certaines situations, et dans l’écriture en général, les constantes références au volume précédent dispersent l’intérêt. Et si on ne comprend pas toutes les allusions au passé, on devine en revanche un peu trop la suite. (A.Lec. et C.R.P.)