Dea, petite Indonésienne de douze ans, s’enfuie de sa maison car ses parents n’arrivent pas à subvenir aux besoins de leurs trois enfants. Elle arrive à la ville de Kotanak, se fait passer pour un garçon, est recueillie par un jeune homme, Aron, qui consacre sa vie aux enfants des rues pour les empêcher de tomber dans la drogue et la prostitution. Deux policiers, dont l’un perturbé par son divorce, recherchent Aron et son ami Ardi qui ont trempé auparavant dans des pratiques illicites. Julie Ewa (Liberté, ma dernière frontière, Les Notes février 2022) écrit un cinquième roman sur l’enfance maltraitée qui est son cheval de bataille. Elle parcourt l’Europe et l’Asie en traquant la rude vie des enfants indigents. L’intrigue se passe ici en Indonésie, un pays où elle a vécu et a fondé l’association Kolibri. Ce dernier livre n’est pas le meilleur. Les dialogues sont enfantins et il n’y a pas de vrai suspense. On s’ennuie un peu. Soixante-dix-huit courts chapitres se succèdent, alternant l’histoire de la fillette, du groupe d’enfants dont elle fait partie et celle des policiers. Un livre sincère, un peu hybride entre vie personnelle colorée de fiction, conte aux accents militants, documentaire pour les plus jeunes et ethno-polar. (M.-F.C. et C.R.P.)