Dans ce nouvel ouvrage, Olivier Liron, écrivain et scénariste (Danses d’atomes d’or, Les Notes septembre 2016), rend un vibrant hommage à sa mère. Née dans une famille pauvre sous la dictature franquiste, la petite Maria Nieves développe très tôt une soif de liberté. L’exil vers la France, d’abord vécu comme une blessure profonde avec la honte de ne pas parler français, lui permettra finalement de conquérir sa dignité de femme libre, tout en devenant épouse, enseignante passionnée et mère, malgré les problèmes de logement et de précarité. L’auteur se plait à décrire l’enthousiasme, le volontarisme et la curiosité de son héroïne, abordant grâce à elle l’écologie, l’amour de la nature et notamment des forêts. Il s’étend longuement sur les difficultés rencontrées par elle et son fils auquel elle veut transmettre ses passions. Cependant le récit manque vraiment d’empathie et le style, un peu naïf, n’est pas assorti à la description des sentiments décrits. Les calembours, les paroles rapportées des grands parents, les jeux de mots sont parachutés. Et surtout, il y a une rupture de rythme entre la première partie dans laquelle Olivier se fait l’écho de la vie de sa mère et la deuxième partie où il s’exprime en témoin un peu trop puéril. (A.-M.G. et J.M.)