Nouvelle-Zélande, 1863-1867. Une famille aux liens forts mais compliqués vit paisiblement à Rata Station, Canterbury Plains, dans l’île du Sud, et, en pleine harmonie avec les tribus maories locales, élève des moutons. Les deux aînées, Carol et Linda, font des projets – des fiançailles sont en cours – et la troisième, la jeune Mara, aime le fils du chef maori. Mais, dans l’île du Nord, un prophète s’est levé, promettant aux autochtones l’invincibilité… La guerre commence. Un drame disperse soudain la fratrie, et c’est alors une course effrénée entre les deux îles : errance,captures, misère, et ténacité des trois jeunes filles… Avec leurs amours fortement contrariées, on explore à nouveau la société coloniale (cf le précédent roman Fleurs de feu) d’origine anglo-germanique, son snobisme, malicieusement présenté et qui contraste avec la sagesse réaliste de la famille et ses convictions religieuses. La passion de l’argent fait des ravages : ruée vers l’or, jeu, rapacité. En parallèle, le monde maori et ses croyances en la nature sont décrits avec une admiration parfois mêlée de crainte. La guerre, ses causes, ses horreurs, ses crimes sont omniprésents, et on suit avec tant d’intérêt le destin des jeunes filles qui cherchent leurs proches qu’on a peur avec elles… Une saga pleine de souffle, de péripéties et d’amour du pays. (E.B. et A.Le.)