Incident aux Iris : Youssef, vieil Algérien arrêté au hasard par la police, est mortellement « bousculé ». Cette bavure cristallise la haine de la cité qui s'en prend aux CRS. Rapidement la Révolte s'étend à tout le pays. Clara, jeune caissière rebelle, se laisse porter par la vague révolutionnaire. Le Président choisit de fuir l'Élysée à travers le pays saccagé. Dix ans après l'Échec de la Révolte, les traces du cataclysme politique sont effacées et les hommes ont oublié leur folie. Mais pas Clara qui lutte toujours pour vivre libre, seule désormais. L'écriture dense et exigeante est à l'aise dans l'investigation intime ou le souffle épique. Mais la construction est déséquilibrée par l'épisode de la fuite du Président ? réminiscence plus ou moins parodique d'événements historiques ? L'auteur accroche davantage lorsqu'il rend sensible la rencontre avec la mort de Youssef ou l'insurrection imaginaire d'une marginale dont l'activisme dépend plus de valeurs nihilistes que de motivations politiques. On entre dans ce premier roman de politique-fiction, noir et original, avec confiance ? mais très vite on est submergé, voire suffoqué, par un texte terriblement ambitieux qui jamais ne reprend son souffle. (source : les-notes.fr)