Munich, septembre 1931. Geli Raubal, nièce d’Adolphe Hitler, est retrouvée morte chez son oncle, un poumon perforé par une balle. Le commissaire Sauer et son adjoint – et ami – Forster sont en charge du dossier. Suicide ? Mais pourquoi ces pressions politiques pour classer rapidement l’affaire suivies de revirements, ces assassinats de témoins gênants maquillés en suicide, accompagnés de messages signés H ? Hitler cloîtrait Geli mais l’adorait. Des membres du Parti national-socialiste s’intéressent à l’enquête. Le mystère s’épaissit. Fabiano Massimi tisse un roman policier palpitant à partir de faits réels. De coups de théâtre en fausses pistes, l’intrigue ne cesse de rebondir, entrecoupée par des descriptions colorées de la ville et des rencontres qui ressuscitent l’atmosphère trouble de l’année 1931. Progressivement se dessine le portrait subtil d’une jeune fille pleine de vie. La personnalité toxique du chef du Parti et les ombres menaçantes de ses proches contrastent avec celles du commissaire et des antinazis décidés, au péril de leur vie, à faire la lumière sur un meurtre qui pourrait changer le cours de l’Histoire. Avec virtuosité, l’auteur donne chair à ceux qui n’étaient que des noms archivés, pour rendre justice à un « ange » oublié, et peut-être contribuer à faire éclater une vérité plus extravagante encore que les mensonges officiels. (L.G. et F.L.)