Acapulco, Mexique. Lors d’une fête de famille, seize personnes sont sauvagement assassinées. Seuls survivants : Lydia et son fils de huit ans. Le massacre est revendiqué : il visait Sebastián, le mari de Lydia. Journaliste d’investigation, spécialiste des cartels, il venait de révéler l’identité et la personnalité perverse d’un puissant narcotrafiquant qui se faisait passer auprès de Lydia pour un client érudit de sa librairie. La mère et le fils s’enfuient alors précipitamment et se mêlent au flux des migrants sud-américains vers la lointaine frontière des États-Unis.
Ce roman écrit par une New-Yorkaise a fait naître une vive polémique médiatique autour de l’accusation « d’appropriation culturelle ». En dehors du continent américain, on profitera plus sereinement de ce récit d’aventures habile, mais non dénué de stéréotypes. La scène d’introduction, très cinématographique, est fort réussie. À la longue, l’intérêt faiblit avec l’enchaînement de moments stressants, un peu conventionnels pour qui a vu des séries ou des reportages sur le sujet : trains de marchandises pris en marche, rackets, violences, murs anti-migrants, harcèlement de la police des frontières… A contrario, la solidarité entre exilés et la générosité des populations pauvres pour les voyageurs démunis est mise en avant. Un thriller plein de bonnes intentions, dont il n’est pas certain qu’il reflète bien la réalité migratoire mexicaine. (T.R. et A.Be.)