Un meurtre atroce, une adolescente brûlée vive dans une petite ville du sud de la France, après quatre autres meurtres semblables, soulève l’indignation. Le policier chargé des enquêtes précédentes, classées sans suite, sous traitement psychiatrique pour trouble obsessionnel délirant, est sollicité par la police pour assister l’inspectrice chargée de l’enquête. Celle-ci se révèle ardue, car les révélations sur les intérêts divergents des familles endeuillées, leur passé chargé, les fantasmes des enquêteurs, leurs problèmes personnels, embrouillent les pistes conduisant aux coupables, effacent les certitudes.
Réalisateur prolifique, scénariste et même acteur, l’auteur propose un nouveau roman (Apocryphe, Les Notes décembre 2018) dont l’intrigue semble reposer sur des bases chrétiennes et psychanalytiques. Les apparences sont de faux-semblants. Les personnages dont on découvre peu à peu l’enfance maltraitée apparaissent bientôt sous un jour inverse de celui donné au départ. Les parents sont plus ou moins des monstres, au passé et au présent troubles. Le curé appelle le châtiment divin sur les nymphettes émancipées. La mère aimante battait sa fille, le père est pyromane et monomaniaque, le policier interné est mythomane, ou bien lui-même victime d’une manipulation. Enfin tout l’ensemble n’est peut-être qu’un montage pervers d’une psychiatre schizophrène. (M.Bi. et A.C.)