Après avoir longtemps défrayé la chronique, le couple de Scott et Zelda Fitzgerald est en proie à de graves perturbations : Zelda est en clinique psychiatrique depuis quelques années et Scott, après le succès de son roman Gatsby, le magnifique, est tombé dans l’oubli. L’argent manque, l’alcool mine sa santé et il se trouve également éloigné de leur fille Scottie, pour laquelle il éprouve une vive affection. Il en est réduit à accepter un contrat à Hollywood comme co-scénariste pour éponger ses dettes… La littérature devra attendre. Une fois de plus, l’auteur (Les joueurs, NB octobre 2013) plante le décor d’une Amérique où tout semble possible et qui est cependant impitoyable pour les perdants. Los Angeles en est l’illustration. On y croise Ernest Hemingway et Marlène Dietrich, Humphrey Bogart, Joan Crawford, Clark Gable… au faîte de leur gloire qui contraste avec la déchéance progressive du héros, éternel déraciné, à la vie scindée, séducteur, faible moralement, vertueux par culpabilité. De lecture agréable, cette chronique flamboyante et attristante mais un peu longue reflète le romantisme d’une époque, dernière valse avant la seconde guerre mondiale. (M.-A.B. et B.Bo.) (source : les-notes.fr)