Titre :
|
Les Oiseaux morts de l'Amérique
|
Auteurs :
|
GARCIN Christian, Auteur
|
Editeur :
|
Arles (France) : Actes Sud, 2018
|
ISBN/ISSN/EAN :
|
978-2-330-09246-7
|
Format :
|
219 / 20
|
Langues:
|
Français
|
Mots-clés:
|
marginaux
;
souvenirs
;
sourires
;
mélancolie
;
Las Vegas
;
misere
;
poésie
|
Avis du comité de lecture :
|
Les tunnels d'évacuation des eaux à Las Vegas servent de refuge à toutes sortes de marginaux dont des vétérans de guerre que la société a oubliés. Parmi eux, le vieil Hoyt Stappleton a pu survivre aux horreurs qu'il a endurées au Viêtnam grâce aux livres ramassés dans les poubelles des hôtels et grâce aux voyages dans ce qu'il imagine que sera le futur et dans ce que sa mémoire reconstitue de son passé. On pense à Beckett dont les personnages attendent un hypothétique Godot. Hoyt et ses compagnons attendent peut-être que se dévoile le sens de leurs existences fracassées. Mais ils cherchent aussi à conserver un semblant d'humanité dans le cadre factice de cette cité polluée par l'argent. Tout sonne vrai dans ce roman "américain" écrit par un français. Lu par Marguerite Gautier - BPT Beaulieu
|
Trois vétérans du Vietnam et d’Irak vivent à la périphérie des strass de Las Vegas, dans son réseau boueux de canalisations, perpétuellement menacé d’inondations. Parmi eux, Hoyt Stapleton, sans pension de la Nation, fait la manche avec son chien Armstrong. Pour échapper à ce quotidien misérable, il voyage dans les livres et le temps, à la recherche du souvenir et de la mémoire. Christian Garcin (Les vies multiples de Jeremiah Reynolds, NB mai 2016) sait aborder tous les genres – du carnet de voyage au conte pour enfants. Dans ce roman américain, l’auteur prête à son héros des capacités de projection dans le futur, angoissant constat de l’avenir de l’humanité, aux portes de la science-fiction. On voyage dans les différents univers parallèles et phénomènes quantiques avant une marche arrière complète vers les souvenirs d’enfance des années cinquante. Agir sur la destinée anime cette quête dans le temps. Dommage que trop de sujets soient abordés. Les récits des comparses, soldats, rentrés indemnes du front, victimes de l’indifférence de l’Amérique, sont lucides et poignants. Des moments de poésie perdus dans de longues phrases et un propos foisonnant. (S.D. et S.L.) (source : les-notes.fr)