Réfugiée en France après la victoire du franquisme, la famille d'Alicia a tiré un trait sur ses origines espagnoles. Une lettre annonçant l'inauguration d'une maison de la culture dans la demeure des aïeux, abandonnée depuis longtemps, sera-t-elle le point de départ d'une recherche de ses origines par Alicia ? Son retour aux sources, à la conquête d'un pays inconnu, « d'une terre qui ne serait plus d'oubli mais de mémoire » se fait dans la souffrance ; l'histoire de ses ancêtres, celle de ses amours, alternent, se mélangent, recueillies par un ami fidèle toujours présent quand elle a besoin de lui, enfermé dans un récit qui n'est pas le sien. Son travail de mémoire, une liaison scandaleuse avec un peintre célèbre, puis avec un ""golden boy"" fils de franquiste, vont, sous forme de règlements de comptes sinistres, libérer Alicia de l'Espagne. Réservée, violente, vulnérable, très tournée sur elle-même, Alicia, par bribes, raconte et remonte le temps. On retrouve cette écriture prenante et ""circonvolutive"", qui séduisait dans Les garçons d'en face (NB mai 2003). (source : les-notes.fr)