Un homme à la personnalité et au nom douteux (arriéré mental ? pervers sexuel ? Hans ? Dimitri ?) enlève une jeune femme et la conduit dans un ancien moulin désaffecté jouxtant un bunker rudimentaire. L'objectif de ce rapt est énigmatique : le kidnappeur et la victime éprouvent une attirance réciproque faite d'envoûtement et de haine. Troisième fiction d'Andrea Maria Schenkel (cf. La Ferme du crime, NB mars 2008), ce court ouvrage développe une intrigue subtile, basée sur les récits alternés, parfois contradictoires, des principaux personnages et sur de courts entrefilets révélant par à-coups une intervention chirurgicale sur un être grièvement blessé et, in fine, la découverte d'un cadavre dans un sac plastique. Fantasmes, rêves, flash-backs, conjectures brouillent et éclairent successivement un imbroglio où la recherche d'un meurtrier ne paraît pas prioritaire à Andrea Maria Schenkel. Par contre le caractère sombre, angoissant de l'écriture crée une atmosphère noire d'une intensité qui marque profondément l'esprit. (source : les-notes.fr)