Hendaye, 1924. Un trentenaire, rescapé de la Grande Guerre, dont la fortune familiale a fondu, rencontre une femme, jeune mère de famille, sentimentale et désoeuvrée. L'amour naît sous le soleil d'été. Il faut bientôt rentrer à Paris. S'ils viennent bien tous deux du même monde, lui doit maintenant travailler et faire face à des soucis matériels qu'elle ne comprend pas. Elle veut du temps, de grands mots éternels. Le malentendu s'installe. Ce premier roman d'Irène Némirovsky paraît en 1926, alors que l'auteur n'a que vingt-trois ans. Le malentendu entre ce « nouveau pauvre », rempli d'amertume de devoir déroger à sa condition, et cette femme oisive, habituée au luxe, assoiffée de grand amour, humiliée par la pauvreté de son amant, est assez finement analysé bien qu'on soit très loin de la maîtrise de Suite française (Livre du Mois, NB décembre 2004). C'est un roman de jeunesse avec ses imperfections et il faut aussi bien entendu se replacer dans le contexte social de l'époque qui peut aujourd'hui paraître désuet. (source : les-notes.fr)