Ponte de la médecine, député, ancien ministre, Bernard Debré, auteur d'ouvrages d'éthique médicale tels La revanche du serpent ou la fin de l'homo sapiens (N.B. fév. 2006), rend un hommage pudique à sa mère décédée en avril 2001. Au fil des courts chapitres, à partir d'anecdotes familiales, il fait le portrait d'Anne-Marie Lemaresquier, toujours restée dans l'ombre des hommes de la famille Debré depuis 1936. Il évoque ses derniers instants, sa force d'âme devant la maladie. Cette femme de caractère aimait la vie sans extérioriser sa tendresse, mais ensemble ils dialoguaient avec verve et leur ressemblance les rendait complices. Il se souvient de son exigence morale, de son sens affûté de la contradiction, de son jugement clairvoyant qui lui permit d'épauler son mari, Michel Debré, dans un extraordinaire parcours politique ainsi que dans les coups durs, rappelant aussi certaines de leurs solides inimitiés (des petites piques sur Mitterrand, Chirac? pimentent le récit). Le témoignage touche par la sobriété du ton. (source : les-notes.fr)