Une jeune femme se raconte. Elle a vécu une enfance compliquée à Margaux, dans le Médoc, des lieux qui font rêver. Mais elle souffre de ses origines. Honnêtes travailleurs agricoles, ses grands-parents, expulsés d'Algérie, ont échoué de ce côté de la Méditerranée ; son père, paysan sans le sou, vivote avec sa mère douce et effacée. Elle prendra sa revanche en réussissant dans ses études, et surtout, après moult hésitations, en se lançant dans la littérature. Rejetant les milieux favorisés qui la traitent avec dédain, écorchée vive, elle tombe dans une certaine violence et dans la drogue? Annelise Roux est née à Bordeaux, cette histoire ressemble beaucoup à la sienne. Elle a déjà publié quelques romans policiers, beaucoup plus légers. Dans ce récit, le style est littéraire, ampoulé même, rendant la lecture difficile ; il y a de nombreuses digressions, références à des auteurs et personnes célèbres, des états d'âme qui alourdissent le propos. Mais le sujet, les « Pied-noirs » modestes, pauvres, et nullement « colonialistes », est poignant ; ils ont été totalement sacrifiés, oubliés, l'auteure le montre bien, et certains passages sentent vraiment le « vécu ». (source : les-notes.fr)