Dans l'Afrique du Sud d'aujourd'hui, Marion, jeune femme active et très indépendante, éprouve un jour, devant la photo d'une femme noire, un malaise étrange. Lui revient le souvenir flou d'une vieille servante, noire elle aussi, qui s'est occupée d'elle avec tendresse. Qui donc était-elle réellement ? Devant les réticences de son père à ses questions, elle fait des recherches et découvre l'incroyable secret de ses parents, qui fait basculer sa vie. Universitaire sud-africaine, née en 1948, Zoë Wicomb a déjà écrit sur cette période de l'Apartheid où « tout était en noir et blanc » et sur la situation confuse des métis (Une clairière dans le bush, N.B. jan. 2001). À travers l'histoire pathétique de ce couple de « faux-blancs » ayant fait le choix douloureux d'occulter une partie de leur identité, se coupant ainsi de leurs familles, de leurs racines, de leur passé, dans l'espoir d'une vie meilleure, elle dénonce avec finesse et sensibilité le coût inhumain de cette « blanchitude » acquise au prix de reniements et de blessures affectives infligées aux autres et à eux-mêmes. Un livre émouvant au ton juste. (source : les-notes.fr)