1944, Robert Prentice n'a que dix-huit ans lorsqu'il rejoint l'Europe en guerre. C'est la première fois qu'il quitte son pays et sa ville, New York. Il s'éloigne d'Alice, sa mère, et c'est un arrachement pour elle comme pour lui. Élevé sans père après le divorce de ses parents, il est la raison de vivre de cette femme ambitieuse, sculptrice à ses heures, qui se berce d'illusions et le manipule. Comment va-t-il se comporter au milieu de ses camarades de combat ? Aura-t-il une chance de devenir libre et indépendant ? Les oeuvres de Richard Yates (Menteurs amoureux, NB janvier 2013), décédé en 1992, sont traduites depuis peu. Dans ce roman largement autobiographique, la seconde partie relate la vie décousue d'une femme, représentative à l'excès de la recherche d'un « ailleurs » typiquement américain. Les deux autres parties relatent les apprentissages de son fils, peu préparé à trouver sa place, se rêvant en héros de combats militaires. Les descriptions constituent à elles seules un journal de guerre : si elles contribuent à brosser le portrait de Robert, elles sont cependant trop longues. Même dépeinte avec un certain brio, la relation mère-fils paraît caricaturale. (source : les-notes.fr)