En 1668, Versailles est un chantier où s'élève le château d'un souverain impatient, chantier qui a attiré d'honnêtes travailleurs et des aigrefins. Deux clans s'affrontent. Les Limousins, solides maçons, sont fermement dirigés par la veuve Pontgallet entourée de sa famille. Au nord, autour de l'auberge des « Sans Aveux », tenue par le répugnant Ravort, s'agite un monde de truands. Un passé obscur lie Ravort à Toussaint Delaforge, glacial roi noir. Meurtres et bagarres se succèdent. Pour quelles raisons les Pontgallet hésitent-ils à attaquer leurs ennemis ? L'intervention de La Reynie, lieutenant de police du Roi, résout le problème. Comme dans le premier volume (Un jour je serai Roi, NB janvier 2012), l'auteur, fort bien documenté, mêle adroitement fiction romanesque et faits historiques. Les arcanes du pouvoir, le jeu des ambitions, les difficultés pour ériger ce colossal ensemble sur des marais sont finement décrits. Les personnages sont moins antipathiques que dans l'ouvrage précédent, même l'abominable roi noir a des éclairs d'humanité. Les rebondissements de l'action tiennent le lecteur en haleine jusqu'aux pages finales, et on attend la suite. (source : les-notes.fr)