Après Le Zubial, Le Zèbre et Le roman des Jardin (NB octobre 2005), voici revenue cette bien curieuse famille dont la préoccupation principale paraît être de fuir le raisonnable. C'est sur lui-même, sur les femmes « qui lui ont tout appris », que s'étend l'auteur : grâce leur soit rendue, elles lui ont inculqué le mépris de toute normalité ! Réapparaissent son épouse Liberté, sa mère qui se livre si joyeusement à des autodafés de Pléiades, sa scandaleuse grand-mère l'Arquebuse, puis viennent des amoureuses, des aventurières, des mythomanes. Quelle joie de dilapider allègrement l'argent en faisant fi de toute morale ! Excentricité, infidélité, arnaques en tous genres et vulgarité étudiée sont portées au rang de vertu, pondération et mesure honnies. En dépit d'un joli talent d'écriture, on se lasse de ce monde où désinvolture et folie sont reines, et il est difficile de croire à l'extravagante brochette de femmes présentée ainsi qu'à la philosophie iconoclaste de l'auteur. La saga des Jardin a déjà beaucoup servi, elle ne divertit plus. (source : les-notes.fr)