À la naissance de son petit-fils, Blanche prend aussitôt le train Toulouse-Paris pour voir sa fille qui ne veut plus lui parler et ne se doute pas de sa venue. Partagée entre la joie d'être grand-mère et le chagrin d'un long silence, elle emporte dans son bagage, avec l'espoir d'une réconciliation, les carnets dans lesquels elle a consigné l'histoire familiale : toute une lignée de femmes qui ont bravé seules les difficultés. Pères, maris, fiancés étaient absents, irresponsables ou trop tôt disparus. Sur un rythme enlevé, Anne Icart retrace dans ce premier roman la vie de cinq générations de femmes en s'attachant à celles qui ont fait grandir la narratrice dans les années soixante-dix. Elles-mêmes, élevées par leur grand-mère, ont dû faire preuve de ténacité, de caractère, et fournir un travail acharné pour se créer un nom dans la haute couture. La liberté était à conquérir et se gagnait de haute lutte. Entre les combats féministes, les deuils, les échecs ou les succès, se glisse une tendresse profonde que reflètent des dialogues vivants et spontanés. Et l'on sort rafraîchi par les indéfectibles liens d'amour sororal et maternel qui sous-tendent l'ensemble. (source : les-notes.fr)